Gracchus Babeuf, révolution, guerre de vendée et génocide.

Publié le par DAN

La guerre des gueux (suite)

""Reveillez vous à notre voix
Et sortez de la nuit profonde,
Peuples, ressaisissez vos droits,
Le soleil luit pout tout le monde"
(La chanson des égaux) 

   

A chercher quelques références interressantes sur "la toile" on reste quelque peu surpris de l'absence de commentaires de "gauche" à l'édition d'une oeuvre rare d'un des pères fondateurs du communisme.
Pourrait on croire un seul instant de ceux qui encombrent les congrès de la "ligue des droits de l'homme" un goût immodéré pour les politiques liberticides et les crimes politiques, certainement non !
Mais pour les dictatures surement. Et à suivre les propos de "jeunes leaders", Besancenot sur Guevara et Mélanchon sur la Chine, on le comprend, milles regrets pour le "panzer-communisme".

   
 

"Hommes de mon pays ! Vous sentez donc le besoin de conserver la mémoire de forfaits, qui effacent tous ceux que l'histoire de toutes les barbaries a transmis jusqu'à vous ?
... Que le titre de gouvernant n'exclut pas celui d'assassin, quand celui qui en est décoré, en tient la conduite ! Que le peuple n'est point satisfait d'un supplice ordinaire, pour l'infâme mandataire qui a abusé de ses pouvoirs, pour massacrer ceux dont il les a reçus ! Et que des peuplades entières, effacées par lui du nombre des vivants, appellent sur sa tête mille morts ! ..
... Gouvernement révolutionnaire ! C'est toi, oui c'est toi, et tes infâmes inventeurs, qui avez empêché qu'une révolution commencée par la sagesse et la vertu du peuple, ne se consolidât avec les mêmes éléments."

G. Babeuf (1795). 

   
 

"Le 21 décembre, c'est la tuerie de Savenay. Westermann, grand vainqueur, écrit sa joie au Comité de salut public : "Il n'y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l'enterrer dans les marais et les bois de Savenay.
"Suivant les ordres que vous m'avez donnés, j'ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré des femmes qui, au moins pour celle là, n'enfanteront plus de brigands.
"Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher.J'ai tout exterminé.. "
(Introduction, R Secher p.46)  

   
  Lecons pour les temps à venir.

"Que l'on cesse d'attacher au caractère de mandataire du peuple ce prestige idolâtre, ce fanatisme esclave, cette fausse idée d'infaillibilité ou, tout du moins, de capacité supérieure à celle des autres citoyens.
"Non, mon délégué n'est point en état de faire plus de miracles que moi, je n'ai pas eu le pouvoir, en le décorant de sa dignité, de lui infuser la sapience infinie; il reste homme comme il était avant ... il fera autant de fautes que les autres hommes, et peut être encore plus, parce que l'éclatante puissance dont je l'ai investi inopinément, l'éblouira."

   

"Avec la somme générale des connaissances maintenant acquises, quel serait l'état d'un peuple dont les institutions sociales seraient telles qu'il règnerait indistinctement, entre chacun de ses membres individuels, la plus parfaite égalité; que le sol qu'il habiterait ne fut à personne mais appartint à tous; qu'enfin, tout fut commun jusqu'aux produits de tous les genres d'industrie ? De semblables institutions seraient elles autorisées par la loi naturelle ?
.."


correspondance avec Dubois de Fosseux secrétaire de l'Académie d'Arras - mars 1787- 
 

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